samedi 31 janvier 2009

NOITARUGIF - PEINTURES DE POESIEMES by ETHEL MUNIZ

POÉSIÈME IV

...Ma toile

D’un sexe féminin

Sans obsessions

Mythique

En train de tacher

Ton visage

Comme témoin

De la toile

Qui fut vierge

D’accouplement

Toile

L’oeil ouvert

D’être brûlant

De doigts en braises

L’espoir

D’une violence

Capable d’aimer


La peinture

Qu’il attendait

Comme le rêve

Du matin

D’un atelier

Perdu

Dans un monde

D’indécision

Dans la nuit profonde

Sur laquelle

Les formes

Crient

Sur un instant

De silence…

vendredi 30 janvier 2009

NOITARUGIF - PEINTURES DE POESIEMES by ETHEL MUNIZ

POÉSIÈME III


...Le feu

Et l’océan

Jouent-ils

Le jaune de Van Gogh

Ou le bleu-rose de Picasso

Chaque monde

Est un triangle

Comme les peintres

Des pyramides


Le rêve

Aventure individuelle

Du désir qui ronge

Le monde idéal

Attendant

Le somnambule

Comme la main

Du peintre

Pour devenir

Le chapitre

De son

Histoire…


jeudi 29 janvier 2009

NOITARUGIF - PEINTURES DE POESIEMES by ETHEL MUNIZ


POÉSIÈME II



...Sur des fonds mouillés

L’automatisme du trait

L’unité d’une sorte

Sans image

Avec des toiles

A exercer sur la somptuosité

De la couleur

Ne réagit jamais

A l’éclat de sa magie

Rencontreront des poèmes

Comme des feuilles mortes

Des charbons

Des enduits

Dans un lit de poussières


Un corps féminin

Effeuillé

Comme fuyant

A la jouissance

Comme une métamorphose

Du désir

Soufre sublime

Qui est le langage

Peut être

Entre la parole

D’une aventure

Du collage découpé…

mercredi 28 janvier 2009

NOITARUGIF - PEINTURES DE POESIEMES

POÉSIÈME I
by ETHEL MUNIZ


...Il était une fois

De la Figuration

Au Noitarugif

Ceci est une pipe

Je pense que non

Ah

Oui

Et finalement

Il était toujours une fois

« Noitarugif

Dis bonjour à Dada »

Et Picabia sourit

Magritte aussi...

lundi 26 janvier 2009

CINQ-CENT-TRENTE-SIX PAGES - Roman-Essai (I-XIII) © Ethel MUNIZ


I

C'était une rose rouge, bien rouge, rouge comme le coin blanc de l'oeil aviné du buveur...
Comme tes yeux....

II

Je n'aime pas les personnes dont je suis amoureux. Elles sont des fantômes fantasmagoriques vagabondant dans ma tête... A fleur de peau, adhésives, visqueuses, collantes, adhérentes, scotchantes...

III

C'est 11 heures, tous les démons-de-midi s'agglutinent mangeant du pain que même le diable n'a pas fait.
Les 536 pages de l'Apocalypse s'envolent au vent du souffle du Cyclope en agonie...
... Je t'aime !...

IV

Le sentiment constamment se confond avec le choc de la Beauté et de l'Amour.
L'Amour exprime une mixture de perceptions formelles, d'émotions, d'adhésions, d'envies intellectuelles que chacun se prouve devant son propre Soi.
Si le Beau, l'Amour se déterminent presque toujours-sempre de critères éternels, l'Autre Soi : ...non.
Néron mit feu à Rome ; tandis que le feu se transforma en musique inaudible...

V


Les CINQ-CENT-TRENTE-SIX-PAGES dévoilent l’homme assis-en-dessous de la roue des carcasses des automobiles mortes ; et son œil gauche regarde fixement la robe blanche de la fiancée aux cheveux bleus…

VI


Son cœur bat fort et le rythme se confond, s’amalgame, s’enchevêtre, se panache, se lie, fusionne avec sa respiration…

VII


Fais l’amour vivement, diablement, fabuleusement. Sourire suave et abyssal…
En cette seconde je suis… exaucé, radieux, triomphant.
La première pierre atteint le front en son centre. Les autres lapident le reste du corps.
La robe incolore de la femme se carmine, se cuivre comme le vin dans son verre.
La dernière pierre atteint directement l’œil gauche… De l’œil jaillit l’eau…
L’eau est une fine douleur.

VIII


La fiancée-femme est parée en amarante, andrinople, garance et feu.
L’homme tombe au-dessus du corps.
Le vent souffle un souffle froid entre les cheveux bleus…
Chaque pierre tombe inerte au milieu de carcasses des hommes moribonds. Et moi, je ne suis pas dans l’âme de ces pierres.
Les rochers-hommes sont-ils le sommeil des hommes lanceurs de cailloux ?
Les chiens et les armes restent seuls et silencieux.

IX


Le Cyclope garde uni-garde son regard sur l’unique colonne de la montagne orpheline.

X


Monsieur Nietzsche, ce soir je vous invite à dîner, avec Monsieur Freud et sa mère, ainsi que Thomas Mann, celui qui a écrit La Mort à Venise. Accepterez-vous mon invitation ? J’ai une petite surprise pour vous, Beethoven est aussi invité. Et il est très fier de parler de sa dernière création, l’Héroïque, dédiée à mon autre invité-surprise… Monsieur Napoléon Bonaparte.

XI


Et la femme aux cheveux bleus viendra avec Virginia Woolf.

XII


Mandrake le magicien est candidat à présider le monde.

XIII


Merlin l’enchanteur s’y oppose.